Les élus locaux et les services de l’Etat réfléchissent depuis plusieurs mois à la refonte de la carte de l’intercommunalité (communautés de communes, d’agglomération…). De nombreuses réunions ont eu lieu, en particulier au siège de la Communauté de Communes de Maizières-lès-Metz et à la Mairie.
Chose curieuse, les habitants de notre commune (qui sont aussi usagers des services publics et… contribuables !) n’ont pas été associés à cette démarche. En dehors de la presse locale qui a consacré plusieurs articles à l’intercommunalité, il n’y a pas eu de la part de la municipalité de volonté d’informer les Maizièrois.
Pour pallier cette absence d’information, le groupe Maizières Ensemble se propose de faire le point sur ce sujet important pour notre avenir.
Etat des lieux
■ Notre commune fait partie de la Communauté de Communes de Maizières-lès-Metz (CCMLM) qui a succédé au District du Nord de l’Agglomération Messine créé en 1975.
■ La CCMLM regroupe aujourd’hui 14 communes qui représentent 22 000 habitants sur un territoire d’un peu plus de 9 000 hectares.
■ Les compétences exercées sont importantes : développement économique, aménagement communautaire, politique du logement et du cadre de vie, collecte et traitement des déchets, assainissement des eaux usées, pistes cyclables, maisons de retraite, une partie de l’entretien des voies publiques.
■ Les ressources de la CCMLM reposent sur la Cotisation Economique Territoriale (qui remplace à partir de 2011 la Taxe Professionnelle), l’ancienne part départementale de la Taxe d’Habitation et la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères. Notre Communauté de Communes est actuellement la plus riche de Lorraine, richesse dont profitent abondamment les communes qui en sont membres.
Que prévoit la Loi ?
De façon synthétique, le législateur a prévu de rationaliser la carte de l’intercommunalité en interdisant les entités de moins de 5 000 habitants, les territoires enclavés et les ensembles discontinus. Par ailleurs, un objectif de solidarité financière accrue doit être poursuivi, de façon à éviter de trop grandes différences entre les territoires.
L’actuelle CCMLM est coupée en deux par le territoire de Hauconcourt. Discontinue, elle ne peut donc demeurer en l’état.
Quelles sont les pistes possibles ?
Notre situation géographique permet d’envisager plusieurs possibilités :
■ soit un rapprochement avec des intercommunalités de taille moyenne voisines,
■ soit un rapprochement avec Metz Métropole,
■ soit une formule rassemblant les deux.
La proposition faite initialement par le Préfet consistait à fusionner notre Communauté avec une partie du Sillon Mosellan (Talange et Hagondange) mais aussi le Haut-Chemin (autour de Vigy) et le Pays de Pange. Nous avons immédiatement dénoncé cette possibilité qui ne répond pas au critère d’un bassin de vie commun, tant les différences sont grandes entre nos communes situées dans la vallée de la Moselle et les villages ruraux du sud messin.
Dès le début des discussions, nous avons proposé deux solutions alternatives.
■ La première est la plus logique et la plus raisonnable : la fusion avec le Sillon Mosellan qui est le territoire le plus proche de nous, géographiquement et par les habitudes de vie de ses habitants. Le Sillon regroupe les communes de Hauconcourt, Talange, Hagondange, Mondelange, Richemont et Gandrange.
■ La seconde est une nécessité, mais à plus long terme : il s’agit d’un rapprochement avec Metz Métropole. Cette hypothèse se concevrait à 2 conditions : il faut que les incertitudes sur le plan budgétaire et financier soient levées et que nos communes soient prêtes (une ville comme Maizières occuperait une place de choix dans un ensemble bien plus grand, contrairement aux villages voisins qui, aujourd’hui, appréhendent d’être « noyés dans la masse »).
Une chose est certaine : il faut dès maintenant travailler avec nos voisins pour coordonner nos actions, mieux utiliser l’argent public et améliorer l’offre de transports collectifs. C’est important pour toute la population et notamment pour les plus jeunes qui n’ont pas toujours les moyens d’être vraiment mobiles.
Quelles sont nos principales préoccupations ?
Nous pensons que la volonté de limiter les dépenses publiques en simplifiant et rationalisant la carte de l’intercommunalité est une bonne chose. En toutes circonstances, deux préoccupations guideront nos choix : la modération fiscale et l’amélioration des services rendus aux habitants.